Mon histoire

Bonjour,
Je vous entends vous dire « encore une coach ??!!! » et vous demander comment j’en suis arrivée là…. Alors voilà mon histoire.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fascinée par ce qui se passait dans la tête des gens. Et je ne saurais vous dire exactement quel fait divers s’est déroulé, dans ces années que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître, qui m’a énormément choquée et où je me suis dit «mais c’est pas possible il doit y avoir un moyen de savoir ce qui se passe dans la tête de ces personnes et de faire en sorte de les attraper avant qu’elles ne recommencent».
La criminologie n’était pas du tout ce qu’elle est actuellement alors la psycho criminologie je vous laisse imaginer, ce n’était même pas les balbutiements. À cette époque, pour travailler dans ce domaine, il fallait être policier et faire une formation ensuite en interne, et la voie royale était le droit mais moi c’était la psycho qui m’attirait. Alors mon cœur balançait entre les deux.
Arrivée en terminale, au moment de choisir mon orientation, mon premier choix est d’aller à la fac de psycho et le droit en deuxième, et là j’ai eu droit à la sempiternelle réponse des conseillers d’orientation de l’époque «Psycho, c’est une voie de garage ça te mènera nulle part. Fais ton droit
et rentre dans la police, ça c’est du stable». 
Alors me voilà partie m’inscrire à la faculté de droit Jean Moulin Lyon 3.
Mais j’avais ce goût amer dans la bouche, vous savez celui qui dit « oui mais non, c’est pas vraiment ce qui me fait vibrer ».
Résultat des courses, des notes catastrophiques, une motivation en dessous du niveau de la mer et des heures entières sur les bancs de la fac à dormir pour finalement, six mois après la rentrée, prendre mon courage à deux mains et annoncer que j’arrêtais le droit et que voie de garage ou
pas à la rentrée d’après je serai en fac de psycho.

C’était chose faite quelques mois plus tard, je commençais ma route qui allait me mener à l’obtention de ma licence (Master 1) en psychologie et psychopathologie clinique à l’Université Lumière Lyon 2.
Je poursuis donc en maîtrise avec pour objectif évident pour moi à ce moment-là d’obtenir mon DESS (Master 2) et d’être psychologue.
Mon attirance pour la criminologie ne m’avait pas quittée, j’ai donc fait des pieds et des mains, j’ai remué ciel et terre pour effectuer mon stage dans une institution où je pourrais toucher du doigt cet aspect de la psychologie. J’étais prête à attendre et c’est ce que j’ai fait.                        Ça m’a pris plus d’un an pour l’obtenir et après quelques formalités d’usage, me voilà avec mon sésame, mon badge, fière et effrayée, devant la grande porte des prisons de Lyon, Saint-Paul et Saint-Joseph.              Moi qui voulais voir de près et être confrontée à ce domaine de la psychologie, j’ai été plus que servie.                                                                J’ai suivi exclusivement des détenus, en détention provisoire ou condamnés, pour des crimes sexuels. C’était d’une violence extrême et finalement beaucoup trop lourd pour les frêles épaules de la jeune fille de 24 ans que j’étais à l’époque.                                                                        Besoin de distance et entre autre une façon d’apprendre, d’aborder le métier à la faculté dans laquelle je ne me reconnaissais pas, je stoppe tout et rentre dans la vie active en me disant que je reprendrais mon cursus plus tard.

Un job d’étudiant qui se transforme en CDD puis qui se transforme en CDI et me voilà embarquée dans un domaine qui m’est totalement inconnu, celui de la banque. Au début je trouve ça cool, ça me change, il y a même une bonne ambiance et soyons honnête avoir un salaire qui tombe tous
les mois c’est quand même agréable.
Puis arrive le moment où l’ambiance n’est plus si bonne, où la pression augmente, où nous devenons des matricules, où la compétition devient légion et où le harcèlement commence.
Mon attirance pour la psycho ne m’avait pas quittée pour autant, alors me voilà plongée dans les bouquins de développement personnel, de bien-être, de lâcher prise, à faire des formations, à suivre des ateliers et faire une thérapie pour traverser cette période.
Et plus j’avançais sur ce terrain là plus je me rendais compte du décalage entre ce que je vivais professionnellement / personnellement et ce que je voulais vraiment. Mais je ne voyais pas comment m’en sortir… Et soyons honnête le changement me terrifiait.
Les années ont continué à passer et ont été de plus en plus difficiles pour moi, avec cette impression grandissante de mourir à petit feu et de laisser faire.
Mais c’était hors de question de craquer, je me disais que de toute façon si ça m’arrivait ce n’était pas pour rien, il fallait juste que je comprenne pourquoi.

Un beau matin de 2016, je me réveille avec au fond de moi un besoin irrépressible de faire quelque chose qui a du sens, de me confronter à mes peurs, à moi-même, de faire quelque chose qui allait me bousculer… tout ça accompagné d’une envie de partir loin, loin de tout ce que je
vivais, de ce stress permanent, de ce mal-être, loin du travail.
C’est donc cet été là que, terrorisée, j’ai fait mes bagages, j’ai pris l’avion et je suis partie trois semaines en voyage solidaire et participatif rejoindre six autres femmes, que je ne connaissais pas, dans un tout petit village au centre de Madagascar.
Trois semaines sans téléphone, sans internet, coupée du monde, à 6h de route quand tout va bien de la première ville, dans des conditions d’hygiène plus que limitées et des conditions de vie plus que rudimentaires, autant vous dire que ma zone de confort était restée en France.
Mais trois semaines de solidarité, de partage, de sourire des enfants, de moments difficiles mais d’écoute et de soutien, trois semaines à renouer avec des vraies valeurs, avec du sens dans ce que je faisais.
C’est remplie et riche de tout ça que je suis rentrée, persuadée que ça m’avait tellement nourrie que plus rien ne pourrait m’atteindre au travail, tellement j’étais détachée, forte et au dessus de ça… limite le nouveau Bouddha était né.
Mais quel énorme mensonge…encore.!
Et voilà, comme je dis, « il y a un avant et un après Mada », cet été là a été le grand virage dans ma vie.
Le décalage entre ce que j’avais vécu là-bas, ce à quoi j’avais connecté, ce ressenti que j’avais touché du doigt et ce que je vivais depuis des années dans mon job, dans ma vie privée a été tellement violent que deux mois après mon retour, mon corps a littéralement lâché et j’ai craqué.
Finie la Marie qui tient, qui est au-dessus de tout ça, qui sourit et qui est forte, enfin la Marie qui se ment quoi.
Après plus de 10 ans sous pression la cocotte a explosé comme on dit et j’ai eu droit à mon burnout.
La chute a été très violente mais j’ai décidé que de cette épreuve en ressortirait quelque chose de beau.
Je ne vais pas vous mentir, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain, mon arrêt a duré un an et demi. Un an et demi de travail acharné sur moi-même, pour accepter, sortir la tête de l’eau, apprendre à m’écouter et renouer avec mes besoins, mes valeurs…me (re)trouver quoi !!!

C’est après ça qu’est revenu comme une évidence le fait d’exercer dans le domaine du développement personnel et d’aider les personnes dans leurs périodes compliquées, de remise en questions, d’envie de changement … à voir plus clair.
Envie que toutes les étapes par lesquelles je suis passée, tous ces moments de doutes, ces envies de baisser les bras, ces peurs de ne pas y arriver…. et surtout envie que ce qui m’a aidé moi puissent servir à d’autres.
Je ne me voyais pas retourner à la fac mais renouer avec mes premières amours, dans une volonté d’être dans l’action, de trouver des solutions et de ne pas être uniquement dans la réflexion sur le passé.

Et c’est comme ça que j’en suis arrivée à me former au métier de coach professionnel au sein de l’Ecole Supérieure de Coaching, d’où je ressors avec le titre de Coach professionnel certifié au RNCP, avec une spécialisation en coaching de vie et de développement personnel.

Et l’aventure commence…avec vous !!

 

Marie, votre éclaireuse de possible

Marie Dunand

Coach de vie certifiée RNCP